Testcross & backcross
1 Testcross
Sachant qu'un allèle récessif ne s'exprime pas en présence d'un allèle dominant, pour tout caractère représenté par deux allèles, l'un dominant "A" (forme normale, "sauvage" et répandue du caractère), l'autre récessif "a" (forme "mutée", nettement plus rare), les génotypes homozygote dominant "AA" et hétérozygote "Aa" ne sont phénotypiquement pas discernables.
Ainsi, par exemple, une souris grise peut présenter deux phénotypes : "GG" ou "Gb", sachant que le caractère "couleur du pelage" est gouverné par deux allèles, l'un dominant "G" (pelage gris foncé), l'autre récessif "a" (forme blanche, albinos).
Afin de déterminer le génotype d'une telle souris grise, il suffit de la soumettre à un testcross, autrement dit de la croiser avec un individu homozygote récessif. Le résultat du croisement, soit l'observation des phénotypes de la génération F1, permettra de choisir entre les deux génotypes possibles de l'individu "testé". En voici l'analyse :
On constate, grâce à cet exemple, que le testcross permet de déterminer le génotype de l'individu "testé". En effet, les proportions des différents phénotypes issus du croisement d'un individu de génotype inconnu avec un individu homozygote récessif pour un caractère déterminé (ici 100% de noirs ou 50% noirs et 50% blancs), égalent les proportions des allèles correspondants composant le génotype de l'individu "testé"(ici NN ou Nb). Le testcross est donc une technique largement utilisée pour déterminer le génotype d'individus dont le phénotype est celui de l'allèle dominant.
2 Backcross
Le backcross est un croisement entre un individu F1 et un de ses parents. Un backcross constitue parfois un testcross, par exemple lorsqu'on l'effectue sur un F1 issu de deux lignées pures. Il s'ensuit une certaine confusion entre les deux termes.