Que d'ambition!

Rédaction sur le thème d'une vocation, classe de Nadine Lemaire

Il faudrait mettre "vocation" au pluriel car je me sens une vocation de comédien, d'humoriste, d'écrivain et de scientifique.

Vers sept ans déjà, j'étais passionné par les dinosaures, ces gros sauriens qui dominèrent la planète durant des dizaines de millions d'années. Cette passion scientifique est restée ancrée dans mon esprit mais je me sens de plus en plus attiré vers le milieu artistique.

J'ai envie de jouer toutes les pièces, de rire et de me moquer de tous les sujets, d'écrire enfin tous les livres qui n'ont pas encore été écrits. Tout me donne envie d'écrire. Surtout des films, car j'ai été voir récemment le film Stalingrad et pendant mes temps libres qui deviennent de plus en plus restreints, j'écris un roman sur ce film. J'ai aussi deux projets d'écriture qui sont la vie de Nabuchodonosor II, roi de Babylone et de Frédéric Barberousse, fondateur du Saint-Empire romain chrétien. Tel un Kipling acharné, à qui il arrivait d'écrire des jours et des nuits, oubliant même de se nourrir, je peux écrire des heures jusqu'à ce que mon ventre crie famine, disette et peste noire.

Mais, il me faut voir un chef d'oeuvre cinématographique pour avoir envie d'écrire et, par les temps qui courent, des bons films, il n'y en a pas souvent.

Comme l'écriture, l'"hu- morisme" est un art (du moins je le pense) autodidacte, tandis que l'art dramatique doit s'apprendre dans un cours et comme le dit souvent ma professeure: "L'art dramatique est un art collectif" non sans faire allusion aux nombreux absents.

De ces trois arts, certains diront: "Mais c'est un métier!" Ils se trompent. Ils servent à faire rire, pleurer, sourire, émouvoir et méditer.

A quoi ça sert d'écrire si personne ne lit? A quoi ça sert de jouer si personne ne pleure ni ne rit?!

Gilles Wauthoz (1 LE)