Mort au combat

Verdun, novembre 1917.

Cela fait treize mois que François et d'autres soldats vivent comme des rats dans la boue et dans le froid des tranchées. A Cent mètres de là, une autre tranchée, allemande, où il y a une mitraillette qui ne rate jamais son coup et qui a déjà tué plusieurs amis de François, ceux qui surnommaient l'artilleur "Hans". La tranchée allemande était mieux organisée que celle des Français. C'est pourquoi, chaque jour, le bataillon envoyait vingt-cinq soldats pour détruire la tranchée allemande. Mais ces malheureux ne pouvaient avancer que de quelques mètres avant de se faire tuer par Hans.

Aujourd'hui, c'est le tour de François et de vingt-quatre autres soldats d'aller dans la tranchée adverse. Mais François n'a pas envie d'y aller et dit à son capitaine que c'est peine perdue. Celui-ci répond que s'il n'y va pas, il sera fusillé pour désobéissance au combat.

Que faire? Sortir de la tranchée et se faire tuer par Hans ou désobéir à l'ordre et mourir devant le peloton d'exécution?

On ne saura jamais ce que François a choisi comme mort, mais on peut lire son nom au cimetière communal.

Julie Verleye (2 LG),rédaction chez Nadine Lemaire (Un dilemme)