Actualités 2014-2015 de
l'Athénée Fernand Blum
Sommaire
Actualités des années scolaires
précédentes
***
18 juin
2015 - Communiqué relatif à l'annulation de certaines
épreuves externes
Annulation
de l’épreuve externe du CESS en histoire (mardi 16 juin)
Pour cause de vice de procédure, l’épreuve a
été annulée par décision de la Ministre de
l’Enseignement.
Nouvelles dispositions
La note d’examen a été calculée
sur base du travail de fin d’année imposé par le
professeur. Après calcul du total en histoire, aucun
échec n’a été relevé. Tous les
élèves de 6ème année réussissent
donc en histoire.
Annulation
de l’épreuve externe du CE1D en sciences (mercredi 17 juin)
Pour cause de
vice de procédure, l’épreuve a été
annulée par décision de la Ministre de
l’Enseignement.
Nouvelles dispositions
La note de
l’examen sera calculée selon une règle de
proportionnalité sur base du total : Période 1 +
Période 2 + examen décembre + Période 3 +
Période 4. Après cette opération et après
calcul du total en sciences :
- Les
élèves qui ne sont pas en échec sont
réputés avoir réussi en sciences.
- Les élèves qui sont en
échec auront à présenter le lundi 22 juin à
8h un examen dont le résultat pourra, s’il est meilleur,
remplacer la note initiale d’examen.
En cas
d’échec confirmé, le règlement des
études sera d’application en délibération.
Annulation de
l’épreuve externe du CE1D en néerlandais (jeudi 18
juin)
Pour cause de
vice de procédure, l’épreuve a été
annulée par décision de la Ministre de
l’Enseignement. L’épreuve d’expression orale
du CE1D est toutefois maintenue.
Nouvelles dispositions
L’épreuve
du CE1D est remplacée par un examen rédigé par les
professeurs de l’Athénée. Cet examen aura lieu aux
mêmes moment et endroits que l’épreuve initialement
prévue. La note obtenue sera intégrée au bulletin.
Le règlement des études sera d’application en
délibération.
17 juin
2015 - A propos du CE1D de néerlandais du jeudi 18 juin
L'épreuve de néerlandais de la
Fédération
Wallonie-Bruxelles a été annulée par la Ministre
et sera remplacée par
une épreuve rédigée par l'Athénée.
Les élèves se présenteront pour
l'examen le jeudi 18 juin à l'heure prévue.
1er juin 2015 - Nos élèves se
distinguent au concours de danse organisé par la Ville de
Bruxelles
Depuis 6 ans, l'Athénée participe à cette
compétition qui regroupe toutes les écoles de la ville de
Bruxelles et quelques équipes externes. Cette année
encore nos élèves ont fait honneur à notre
établissement. L'équipe composée de 12 filles du
premier degré a remporté le prix technique (reprenant
l'artistique, l'originalité et l'expression). Il y avait
18 équipes participantes. Parmi les 100 danseurs, Emma
Schauterden s'est vue décerner un prix personnel.
Bravo à toute l’équipe et à son coach
Deborah Corrochano.
31 mai 2015 - Les 20 km de Bruxelles : venez supporter notre
équipe !
Ce dimanche 31 mai 2015, 12 de nos brillants élèves
sportifs participeront à l'épreuve des 20 km de
Bruxelles. N'oubliez pas de venir les encourager sur le parcours. Point
de ravitaillement au km 11- hippodrome de Boitsfort, devant la
statue du cheval. Ils en seront heureux et cela les motivera dans leur
effort. Ils porteront un superbe T-shirt orange aux couleurs de l'AFB :
COURCOUTELIS MARIE - GALLOIS NATHAN - GIAPRAKIS ALEXIS -
HAVENNE NICOLAS - KAHAN ILAN - MELCHIOR JULIE - VANDENHOVE JULIE
-ARCQ RODRIGUE - DRAIDI JULIEN - GALLOIS ROMAIN – HAJ MESSAOUD
IMAD - VAN RUYSEVELT MACEO
27 mai 2015 - Rhéto trophée et initiation des
nos réthoriciens au rugby
10 mai 2015 - Et si on commençait par la fin ?
Christian Martens, élève de 6LGm5, a remporté le
Premier prix du Concours de nouvelles organisé par
l’Université Saint-Louis (dans la catégorie des
rhétoriciens). La proclamation a eu lieu le jeudi 12 mars
à la Librairie Tropismes.
Son professeur de français – Mme Charlier – est
particulièrement fière de cet étudiant qui se
destine par ailleurs à l’étude de la
littérature et de la langue françaises. Qu’il
reçoive ici toutes les félicitations du corps professoral
!
La thématique imposée pour la rédaction de la
nouvelle était « Et si tout commençait par la fin ?
». Découvrez ci-dessous le récit de Christian
intitulé « Prisonnier du temps » ou
téléchargez ce texte en cliquant
ici (fichier pdf)
Prisonnier du Temps
Depuis toujours, j’ai appris
à compartimenter le temps. Que ce soit par souci de pragmatisme
ou de simplicité, j’ai en fait vécu dans un monde
où le temps est une sorte de voyage en train ; tiré
inexorablement par la locomotive, un élément sur lequel
il n’a aucun impact, tel le hasard, le voyageur avance lentement,
certes, mais sûrement vers sa destination finale, son terminus.
Bien qu’il puisse retourner au point de départ, il doit
d’abord attendre que son premier périple
s’achève. Bien des vies peuvent se résumer à
un seul voyage, un aller-simple, malgré nous parfois … Le
voyage se déroule dans le temps, il a un début et une
fin. Il en va de même de l’existence : elle a un
début, la naissance, un déroulement, la vie, et une fin,
la mort. Du moins pensais-je ainsi, comme tout homme raisonnable
…
Mais si je vous disais que par une
soirée d’hiver, alors qu’une nuit mordante se
profilait, mes pas, censés me conduire jusque chez moi,
m’amenèrent devant un spectacle qui devait plus tard
révolutionner ma vision et ma compréhension du temps.
Dans une petite rue aux maisons mitoyennes de style art-déco, un
simple courant d’air changea, à lui seul, la donne
à jamais. Ce qui est devenu le cliché dans le
cinéma pour nous informer, nous les spectateurs, que telle
venelle empruntée par le héros du film est en fait
dangereuse, imprégna le lieu où je me trouvais.
L’air, déjà froid, devint glacial. Le
tempérament doux du vent mua, atteignant une violence que je ne
lui avais jamais connue, comme si, réveillé d’un
long sommeil, c’était moi l’élément
perturbateur qui venait de le sortir d’une bienheureuse torpeur.
La faible lumière, que mes yeux avaient accentuée,
diminua encore. Le noir le plus sombre, d’une obscurité
sans pareille, m’aspira tout entier… Et je me retrouvai
tout à coup dans une autre rue d’un autre temps, presque
d’un autre monde. Les seuls éléments semblables
dans cet événement incroyable n’étaient pas
le fait d’une époque, d’un siècle
particulier. Il faisait nuit noire, suffisamment froid pour
m’empêcher de transpirer, malgré la terreur qui
m’habitait à cet instant, et le vent, soudain
apaisé, s’était rendormi, préférant
sa torpeur au minime repas que je devais lui offrir : un corps
maigrichon, effrayé par des événements sur
lesquels il n’a ni contrôle, ni compréhension, un
homme qui perd, non seulement le nord – je ne savais plus
où je me trouvais – mais aussi son identité –
je ne savais plus qui j’étais, ma peur paralysant ma
pensée –, j’étais devenu une épave. Je
m’effondrai…
Je me réveillai au lever du
jour au son des invectives de vieux gardes armés de hallebardes
qui s’exprimaient dans une langue proche du français
– je compris plus tard qu’ils parlaient en fait un vague
patois de nos régions, mais certainement pas notre bruxellois,
ni notre wallon –m’enfonçant la hampe de ces armes
de jadis dans le ventre pour me sortir d’une torpeur
créée par le plus puissant des somnifères pour
certains, l’origine d’inoubliables insomnies pour
d’autres, plus couramment appelé la peur. Je ne comprenais
toujours rien, mais je décidai de faire ce qu’ils me
demandaient – ce qui fut difficile, étant donné que
je n’avais aucune notion de français ancien, ou de tout
autre parler du XVIème –, c’est-à-dire
de tout simplement dégager le passage. Je ne
m’aperçus que j’étais toujours à
Bruxelles, mais à une autre époque, que vers la fin de la
journée. J’avais longuement erré, cherchant
à appréhender ce qui m’arrivait – ça
ne pouvait être vrai – et aussi de quoi me nourrir –
c’est fou ce que voyager dans le temps affame –, et
j’avais finalement trouvé une échoppe où je
pus aisément voler quelques pommes. Alors que je
m’abreuvais à une pompe publique, je la vis, sublime. Elle
siégeait au centre de la ville, reine sans couronne mais sans
pareille. Le soleil couchant la zébrait d’orange, une aura
de religiosité l’entourait, une odeur d’encens
s’en échappait. C’était la Cathédrale
Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Je la voyais, avec ses remplages
gothiques, sa façade dans un style qui devait sembler le comble
de la modernité à l’époque. Un sentiment
inouï de bonheur m’envahit : je n’étais pas si
loin, tout cela ne devait être qu’un rêve, je
n’avais plus qu’à profiter de ce qui
m’entourait, dans l’attente sereine de mon réveil,
dans mon lit douillet, dans un appartement chauffé que je
partageais avec ma fiancée. Je n’étais plus
qu’expectative de retour à la réalité et
à la vie normale qui est la mienne. C’est ainsi,
qu’ivre de joie, délivré de mes peurs et de mes
tourments, la nuit me rejoignit. Comme la précédente,
elle fut d’abord fraîche et obscure. Le vent se leva, doux
mais annonçant l’approche de son cousin mordant
d’hiver. Malgré ces signes qui ne trompent pas, ma joie
d’être affranchi de l’incompréhension, de me
savoir à l’abri de tout danger ne faiblit pas, et je ne me
tromperais pas en assurant qu’elle redoubla même
d’ardeur. Alors que je me promenais, décontracté et
rêveur, l’événement de la nuit
précédente se reproduisit. Un courant d’air prit le
dessus sur les autres, éteignit lentement toute lumière
et m’ensevelit sous de pesants nuages de profonde
obscurité. L’esprit aussi embué que le corps, je
traversai à nouveau le temps et me retrouvai tout à coup
dans un Bruxelles illuminé et gaillard, faisant la fête
même à cette heure tardive. Je m’effondrai, la peur
se révélant être mon somnifère sans
ordonnance.
Le réveil fut plus douloureux
que la veille, sans doute parce que je commençais enfin à
entrevoir ce qui m’arrivait, sans pour autant l’accepter de
quelque façon que ce soit. J’avais cette fois eu la chance
de ne pas m’évanouir en plein milieu de la rue, de sorte
que personne n’avait été importuné par mon
corps sale et altéré après deux nuits et un jour
d’aventures « intratemporelles » – ou «
intertemporelles », le choix du terme se révélant
on ne peut plus difficile… Je me retrouvais entouré de
plusieurs mendiants empestant l’alcool bon marché, dans
une petite rue attenante au boulevard Anspach, tout juste
achevé. Je le reconnus immédiatement bien qu’il
fût pavé et non goudronné et flanqué de
lampadaires à gaz et non électriques. Je voyais le
Bruxelles clinquant du XIXème, capitale d’un pays fort et
reconnu parmi les grandes puissances. Je voyais un passé
brillant où, bien que le suffrage universel ne fût
toujours pas d’actualité, la Belgique était
considérée comme l’un des états les plus
démocratiques d’Europe. Cette vision en troublerait
plus d’un de nos jours, et j’eus du mal à croire
qu’il y eut bien une époque, un jadis, où
être belge n’était rien d’autre qu’une
fierté. Je me levai et me baladai dans cette ville que je
connaissais si bien, mon odeur chassant de mon chemin tous les
bourgeois et gentilshommes qui partaient vaquer à leurs
occupations et parfois même m’attirant quelques invectives.
Je redécouvris la Bourse, propre et bondée, et les
grandes habitations qui s’élevaient sur plusieurs
étages le long de l’avenue. Bruxelles avait ce
jour-là quelque chose d’unique par cette aura de
propreté qui s’en dégageait. Aux alentours de midi,
la faim m’attaqua violemment et continua son assaut sans
répit, vague après vague, jusqu’à ce que,
quelques heures plus tard, je pusse enfin trouver de quoi me nourrir
auprès d’une organisation protestante,
l’Armée du Salut. Peu à peu, alors que le soleil
d’hiver déclinait, que les nuages commençaient
à couvrir toute la voûte céleste de leur couleur de
laine blanche, l’angoisse me rattrapa : j’avais
passé la journée à flâner dans Bruxelles,
une ville beaucoup plus belle au XIXème siècle
qu’aujourd’hui, dans un pays qui se trouvait alors à
son apogée, tant militaire qu’économique. Tout
à coup, je me rappelai à moi-même ;
j’étais un homme du XXIème siècle et ma
place n’était pas ici, quoique l’endroit me
plût énormément. Ma fiancée me manquait, mon
travail, mon « train-train quotidien », si critiqué
de nos jours, me semblaient si loin ; la nostalgie me frappa avec toute
la vigueur qu’elle avait emmagasinée les jours
précédents, sans aucune forme de compassion. La peur vint
avec et je me rendis compte qu’alors que la soirée
avançait, je n’en savais pas plus qu’hier sur ce qui
m’arrivait. Ma vie avait pris un tournant que je ne comprenais
pas. Je m’installai sur le sol de la Grand Place, la tête
tournée vers la tour de l’hôtel de ville
déjà engluée dans l’obscurité de la
nuit qui tombe, annonce effrayante que ma journée
n’était pas terminée. Je sentais déjà
le vent se lever alors que je voyais des calèches quitter
lentement la place avec les derniers clients des quelques restaurants
proches, m’avisant qu’une fois encore, je serais seul
à vivre cette expérience – qui, quoique je la
décrive assez poétiquement, est en réalité
choquante au point d’en devenir douloureuse. La nuit me frappa
avec la violence d’un tsunami – je me noyais
littéralement dans le noir –, alors
qu’étrangement, la lune était de sortie, du moins
le crus-je un instant. En effet, dès que je baissai les yeux, je
découvris que j’étais déjà devenu
immigrant d’un autre temps, que j’entrais dans une nouvelle
époque, que je ne pourrais vous décrire avec exactitude,
tant elle est surprenante. Je ne me trouvais pas dans le passé,
je le compris bien vite, mais parachuté dans l’avenir ; un
avenir effrayant, qui ne ressemblait en rien, ni à Star Wars, ni
à Star Trek, mais beaucoup plus à l’accomplissement
d’une prophétie catastrophiste : j’étais
entouré « d’aliens », de monstres bizarres,
indescriptibles… Pour être honnête, je me pissai
dessus tout en m’évanouissant.
Sortir du sommeil pour remarquer
qu’on est observé par quelque chose, ce n’est pas
une expérience que je conseille à qui que ce soit. Le
réveil de ce troisième jour reste le pire que j’aie
jamais connu. Une sorte de monstre, inqualifiable si ce n’est que
l’on puisse dire qu’il était massif, gluant et
multicolore, m’observait comme si j’étais du
bétail. Il créa une main quelque part au niveau de ce
qu’on appellerait son torse et commença à me
caresser. Il faisait plein jour, mais il n’y avait pourtant aucun
soleil à voir. J’étais convaincu d’être
au-dehors ; pour autant, cette lumière diurne ne semblait avoir
aucune origine. Le monstre émit un son que je pris pour un rot
– lent d’esprit que j’étais, je
n’identifiai pas immédiatement leur manière de
communiquer – puis il me ferma de sa main «
autocréée » les yeux avec force ; je me rendormis.
Je me réveillai plus tard
– je ne peux être plus précis, j’avais
déjà perdu toute notion concrète du temps –,
alors qu’ils m’enfonçaient une sorte de masque sur
la bouche et le nez. D’une matière assez souple et molle,
l’objet était lui aussi multicolore, comme la peau de mes
hôtes – j’appris plus tard qu’ils fabriquaient
tous les ustensiles de leur vie courante à partir de leur
épiderme – et il me permit de communiquer avec eux de
manière très surprenante. En effet, toute parole que
j’essayais de produire dans ma langue maternelle – le
français, donc – était traduite par ce
mystérieux appareil. Ils me firent par après avaler une
sorte de pilule, elle aussi colorée comme un paon, qui,
d’un son mat, me « déboucha » les oreilles
– du moins est-ce ainsi que j’en ai ressenti les effets
– et me permit de les comprendre. Lorsque je leur demandai
s’il y avait d’autres humains par ici, ils
m’annoncèrent avec tristesse – j’insiste, tant
ça m’a surpris – qu’ils n’avaient pu
arriver à temps pour les sauver. Tout occupé que
j’étais à les observer et à les
écouter, j’en oubliais l’essentiel. Où
étais-je ? Quand se déroulait cette rencontre ? Mon monde
se résumait à eux… Bien que j’en prisse vite
conscience, je ne pus poser les questions dont les réponses
m’étaient devenues existentielles. Une sorte de blocage au
plus profond de mon être m’empêchait de
quémander à qui que ce soit des explications sur ce qui
m’arrivait. J’avais conscience de ma vie passée et
des deux derniers jours, mais j’étais dans
l’incapacité d’en parler… Je ne pouvais
interroger les êtres que je rencontrais que sur leur propre
présent. Ma vie était devenue inexprimable –
littéralement. C’est alors que je compris que cette
cascade d’événements qui me tombaient dessus
pouvait avoir un sens plus profond. Je me suis longuement
tourmenté plus tard sur le sens de ce changement radical dans ma
vie et je ne l’ai jamais compris. Ma seule certitude est que ce
n’est pas par hasard. Que ma vie s’est transformée
du tout au tout pour une raison bien précise et que ce n’a
pas été le fait d’un humain… mais bien
d’une force surnaturelle, qui m’est encore et toujours
inconnue.
Ma vie peut se résumer ainsi :
j’ai eu droit à une trentaine d’années
normales, durant lesquelles je me suis amusé mais aussi
construit. Mon adolescence, moyenne en tout, s’est trouvée
recolorée lorsque j’eus enfin achevé mes
études de droit. Premier de ma promotion, j’ai
commencé une brillante carrière d’avocat, notamment
en défendant la veuve et l’orphelin et en mettant mes
honoraires au rabais. D’éducation protestante, j’ai
été, si on ne peut dire un pieux pratiquant, du moins un
croyant honnête. Mais un jour, ma vie a pris un tournant
qu’aucune autre n’a jamais connu – à ma
connaissance seulement, mais je fais cela depuis déjà
plus de deux cents ans maintenant –, de sorte que tous les jours,
depuis donc deux siècles, je débarque, tel un boulet de
canon, dans un autre jour, dans un autre temps. Certaines fois, je suis
seulement quelques jours plus tôt ou plus tard, mais à
d’autres moments, je fais des sauts de plusieurs millions
d’années. Tout ce que je ramasse et mets de
côté, je peux le garder. Je dois prendre soin de mon
corps, de mon apparence mais, pour le reste, je suis immortel. Je suis
soumis, comme tout homme, aux divers besoins que notre espèce
connaît, c’est-à-dire que je ressens la faim, la
soif, la fatigue et le désir sexuel. Au cours des
siècles, j’ai appris à mieux m’organiser et
à bien connaître la région où je me trouve :
en effet, malgré un changement quotidien d’époque,
je reste toujours aux mêmes coordonnées
géographiques que la veille.
Mon errance semble sans fin…
Je suis plusieurs fois retourné au XXIème siècle,
mais jamais à une époque suffisamment proche de ma vie
d’antan. J’ai décidé, puisque je suis
désormais dans l’impossibilité de raconter mes
malheurs à qui que ce soit, du moins par voie orale,
d’écrire ce court compte-rendu explicatif de ma vie, en
essayant de l’agrémenter tel un roman ou une nouvelle.
J’ai plusieurs fois voulu livrer à l’humanité
mon œuvre entière, plusieurs longs journaux personnels
dans lesquels je raconte mes rencontres et mes aventures, mais ils me
semblaient si intimes, si dépourvus de style, qu’ils
n’étaient pas dignes d’être lus. Ils sont
devenus au fil du temps ma catharsis, le lieu où je me vide de
mes frustrations et peines. J’ai connu maintes époques
mais jamais je n’ai retrouvé le bonheur que je
possédais au XXIème siècle avec ma jeune
fiancée, ce monde simple où je vivais heureux et
où tous mes projets, même les plus fous, semblaient
réalisables. Quand on vous enlève le droit de modeler
votre avenir, même en vous offrant la vie éternelle,
refusez ! Le monde nous offre la possibilité d’avoir une
existence pleine de satisfactions et de petites joies qui vaut bien
plus qu’une sans fin. On pourrait décrire ainsi ma vie :
elle a soit une infinité de fins et de débuts, soit
aucune fin et un début. Mais la première version est plus
correcte, car chaque fin de journée est le début
d’une autre, entièrement différente, qui ne fait
pas partie de ce voyage en train dont je vous parlais plus tôt.
Je n’avance plus inéluctablement vers l’avenir, non,
je vis à travers le temps, sautant d’époque
à époque, connaissant passé, avenir et temps
présent à quelques jours d’intervalle. Cela peut
sembler magique aux oreilles naïves mais, ne pouvoir ni
bâtir sa vie sur le long terme, ni même entretenir la
moindre relation humaine a quelque chose d’extrêmement
frustrant. Le temps nous soumet tous à son inexorabilité,
mais personne d’autre que moi n’en est le
prisonnier.
20 mars 2015 - 60 km à vélo pour
découvrir Bruxelles
C'est sous un soleil voilé et au sec que les rhétoriciens
ont découvert
le parcours de la Promenade verte de Bruxelles le vendredi 20 mars
2015. Soixante kilomètres ont été parcourus
à vélo par nos grands
"poussins jaunes", encadrés, en quatre groupes successifs, par
13
professeurs encore plus "flashy".
Au départ du cimetière de Bruxelles à Evere,
où P. Petit et J. Houbart
ont résolu les derniers problèmes mécaniques des
montures de nos
élèves, nos étudiants ont découvert, via de
petites rues, des sentiers
bucoliques ou des drèves forestières, des coins de
l'agglomération
bruxelloise qu'ils n'avaient jamais visités. Le parcours
empruntait des
endroits charmants et variés, parfois aussi quelques
artères urbaines
plus bruyantes. La descente d'Evere dans la vallée de la Woluwe
fut
aisée et nous mena au Parc Malou à l'aube du printemps et
de la
floraison des jonquilles. Le talus de l'ancien chemin de fer surplomba
ensuite, pour le plaisir de tous, le parc des Sources, les
étangs
Mellaerts et le parc de Woluwe. Nous l'avons quitté à
hauteur du
rond-point du Souverain pour rejoindre, par une petite rue longeant le
parc du Bergoje puis le ruisseau à ciel ouvert de la Woluwe, le
parc
Seny, où R. Caytan, S. Kempeneers, P. Petit et notre
Préfet P. Tisaun
nous ont accueillis pour une première collation. C'était
l'heure de
l'éclipse solaire (10h35) et chacun eut le loisir d'observer
brièvement
et à travers la couverture nuageuse ce spectacle toujours
étonnant.
Après cette mise en jambes de 10 km, nous sommes repartis vers
la forêt
de Soignes en empruntant le parc de Ten Reuken. Après
l'étang de
Boitsfort, une première difficulté, une montée
pavée, fut vite franchie
mais commenca à éprouver les mollets de certains. La
traversée de la
forêt de Soignes par le chemin des deux montages et le chemin
Berckmans
nous mena drève pittoresque puis le long des bois de
Verrewinckel et de
Buysdelle avant de nous faire découvrir les réserves
naturelles
"Kriekenput" et "Kinsendael" et enfin le Keyenbempt. Il était
temps de
rejoindre les installations d'Uccle Sport où sandwich, boisson
et un
chocolat offert par I. Claux nous attendaient pour la pause de midi.
Nous sommes repartis par le parc du Bempt puis le long du canal
Bruxelles-Charleroi pour parcourir le Chant d'oiseaux jusqu'à
l'hôpital
Erasme. Une jolie promenade dans le parc de La Pede, le long de
son étang, à Neerpede et au Scheutbos nous permit
de prendre un
grand bol d'air avant la troisième pause organisée au
cimetière de
Berchem où de nouvelles collations nous attendaient.
Après avoir longé le Kattebroeck et traversé le
Zwalenberg, les bruits
de circulation de l'avenue Charles Quint furent vite oubliés
lors de la
traversée des grands marais de Ganshoren et de Jette, au sud du
parc
Roi Baudouin. Notre grande balade s'est terminée en longeant le
parc de
la la Jeunesse, le parc Sobieski et le Jardin colonial. Nous avons
enfin longé par le nord le Domaine royal de Laeken et rejoint
par la
piste cyclable de l'avenue Van Praet le pont du même nom. Un
dernier
effort en montée nous a ramenés à
l'athénée Fernand Blum avenue Renan
vers 18h00, certains véritablement "sur les genoux".
Indépendamment des plaisirs d'une activité extra-muros,
de la
découverte de quartiers inconnus, et du fait de rouler ensemble,
nous
nous sommes une nouvelle fois réjouis de la convivialité
et de la
solidarité de nos élèves, au fil des petits
problèmes techniques
rencontrés dans certains groupes ou des moments de grande
fatigue vécus
dans d'autres. Mais toutes et tous ont montré la volonté
de se
dépasser, afin de terminer ensemble. Une nouvelle occasion pour
nos
rhétoriciens de démontrer le visage humain de tous les
acteurs de la
vie à Fernand Blum, si besoin était.
Merci à nos étudiants et à toutes celles et
ceux qui ont organisé, roulé, approvisionné,
réparé, transporté... bref qui se sont
impliqués dans cette belle
aventure : R. Caytan, I. Claux, D. Corrochano, A. Delbrassine, V.
Delwart, G. Dieryck, F. Herman, J. Houbart, S. Kempeneers, H.
Legrain, J. Mead, G. Muller, P. Petit, J. Poncin, P. Tisaun, M.
Vaes et E. Walravens.
La Promenade verte de Bruxelles
à
vélo, une superbe expérience enrichissante (Photographies
originales
réalisées par Eric Walravens)
23 février 2015 - Concours JUVENES TRANSLATORES
Cinq de nos élèves ont participé au concours de
traduction organisé
par la Commission Européenne. Parmi ceux-ci, Sarah BIRATATE
(6Lm1) et
Gabriel PATERNOTTE (6LS1) ont obtenu une mention spéciale. Voici
l'avis
des correcteurs :
« A partir de la langue source : comprend le
sens et
interprète correctement le style. Pour la langue cible :
maîtrise
très bonne ou excellente. La traduction se lit comme un
original. Très
peu ou pas d’omissions. Solutions créatives mais
fidèles au sens.
Quelques petites erreurs de grammaire, de vocabulaire oud’orthographe,
compensées par l’impression
générale. »
Bravo à nos élèves et à leurs
professeurs !
15
février 2015 - Constitution d'une équipe AFB
d'élèves, de professeurs et de parents pour les 20 km de
Bruxelles
Vous envisagez de courir les 20 km de Bruxelles le dimanche 31 mai
2015. Lisez le document pour faire
partie de l'équipe de l'AFB.
8 février 2015 - Restos du
Cœur : record battu !
|
En
ce début d’année, nous désirions soutenir
les plus démunis dans le
cadre de l’opération « Resto du Cœur
2015 ». La récolte de
vivres non-périssables et de produits d’hygiène a
débuté doucement,
puis les élèves se sont manifestés en masse. Le
record de l'an passé à
été battu avec 554 kg de vivres récoltés !
Merci pour votre générosité.
Anne Duhem et Valérie Vandenbempden
|
6 février 2015 - Initiation au cross d'orientation
Il y a des jours bénis où tous les
éléments se conjuguent pour passer
un merveilleux moment de partage. Cadre magnifique, petit tapis de
neige caressé par les doux rayons d’un soleil hivernal, le
tout posé
sur notre majestueuse forêt de Soignes. Affichant un sourire
communicatif, des élèves de rhétorique de
l'implantation Renan,
enthousiastes, volontaires, déterminés, complices,
persévérants,
courageux et bien sûr sportifs, étaient au rendez-vous. Un esprit sain dans un corps sain.
La course d’orientation illustre à merveille la devise
« La tête et les jambes
», car pour performer -pour utiliser une expression à la
mode- les deux
sont indissociables : enfin réaliser le plus courageux des
défis pour
un sportif, chercher non pas à dépasser les autres mais
repousser ses
propres limites sous le regard de tous. Dans ce tableau idyllique, nous
avons rêvé toute l’après-midi, les yeux
ouverts, quel régal !
Merci aux élèves.
Patrick Petit
Les élèves de Renan sélectionnés pour
les éliminatoires du Rhéto Trophée sont
- Ameziani,Youssra
- Tlumatska,Roxolana
- Ahrika, Jawad
- Zekhnini, Kamil
- Tucci, Alfredo
- Willemaert, Maxime
- Demeur, Fabio
- Gonda, Loïc
19 janvier 2015 et jours suivants - Des nouvelles de nos
élèves en classes de neige
Nous vous confirmons que le retour des classes de neige a
bien lieu samedi. Des doutes subsistaient dans l'esprit de certains...
Mardi 20 janvier 2015
Même scénario qu'hier : temps brumeux et glacial le
matin et superbe
l'après midi. Les groupes les plus avancés sont
montés à 2800 m où ils
ont pu admirer la superbe chaîne de montagnes italiennes. Et
tenter de
voir le lac de Val Cenis, perdu dans la masse nuageuse surplombant la
vallée. En ski le niveau des élèves
s'améliore à grande vitesse et tout
le monde semble satisfait. Demain matin, repos obligatoire pour tout le
monde car la fatigue commence à se faire sentir. Nous irons donc
faire
du shopping! Ce soir, une fois n'est pas coutume, nous ferons
travailler nos neurones : soirée avalanche organisée par
un pisteur de
la région. Voilà , c'est tout pour le moment.
L'équipe.
Lundi 19 janvier 2015
On nous avait annoncé la neige, nous avons eu le soleil ainsi
qu'un
petit vent glacial. La neige, même si elle n'est pas très
abondante,
est excellente au sommet des postes. Première prise de contact
avec les
skis pour tout le monde, avec pour résultats 59 sourires en fin
de.journée. Que du bonheur ! Les élèves sont
tellement sages qu'ils ont
obtenu la récompense suprême : le GSM (jusqu' en fin de
soirée, il ne
faut pas pousser quand même !). Nous apprécions
énormément notre chalet
: tous les élèves sont 3 par chambres, ces demoiselles
dans l'aile nord
et les messieurs au sud. Tout ce petit monde se retrouve joyeusement
dans les parties communes qui nous sont réservées. Au
programme de ce
soir, soirée jeux de société. Gageons que cela
devrait contenter tout
le monde.
Rendez-vous demain pour de nouvelles aventures.
La fine équipe.
6 janvier 2015 - Récolte de vivres pour les Restos du
Cœur : 4e édition
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En
ce début d’année, nous souhaitons à nouveau
soutenir les plus démunis
dans le cadre de l’opération « Resto du
Cœur 2015 ». C’est
pourquoi, nous organisons une récolte de vivres
non-périssables (sucre,
huile, café, riz, semoule, soupe, jus, chocolat, boîtes de
conserve …)
et de produits d’hygiène (savon, shampooing, gel douche,
serviettes
hygiéniques…) jusqu’au vendredi 30/01/2015.
Vous
pouvez déposer ces denrées dans les deux
secrétariats. Nous irons les déposer au
« Resto du cœur ».
Merci d’avance pour votre
générosité.
Anne Duhem et Valérie Vandenbempden
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8 et 15 décembre 2014 - Perturbations possibles des
cours
Les lundis 8 et 15 décembre 2014, en raison des mouvements de
grève
prévus dans tous les secteurs d’activités
(transports publics, écoles),
aucun examen n’a été programmé. Veuillez
cependant bien noter que, même
si l’horaire normal de la matinée sera
d’application, les cours
risquent d’être fortement perturbés
(élèves ou professeurs absents,
etc.) L’école sera néanmoins ouverte le matin et
l’accueil des
élèves sera assuré.
15 novembre 2014 - Zéro faute pour Christian Martens !
Le samedi 15 novembre, notre élève Christian Martens
(6 M5LG
- classe de D. Charlier) a remporté le
« Championnat
d’orthographe 2014 » organisé par
l’Université Saint-Louis dans la
catégorie des Juniors (15 à 18 ans). Avec ce
« zéro faute »,
Christian a reçu la carte de lauréat ainsi que des
chèques-cadeaux. Il
a droit aussi, bien sûr, à nos plus vives
félicitations !
6 novembre 2014 - Perturbations possibles des cours
En raison de la manifestation nationale et de possibles mouvements
de grève dans les transports et dans les écoles, nous
vous informons
que les cours de ce jeudi 6 novembre pourraient être
perturbés. Merci
de votre compréhension.
18 septembre 2014 - Deux cours de récréation
complètement rénovées
Les deux cours de récréation de l'implantation Renan
nécessitaient
de gros travaux de rénovation, car les locaux enterrés
à leur hauteur
souffraient de graves problèmes d'humidité. Des travaux
très
conséquents obligèrent la communauté
éducative à supporter les
désagréments d'une telle entreprise durant plus d'un an.
Mais au final,
l'école bénéfice aujourd'hui de cours
complètement rénovées pour le
confort et le plaisir de tous. La
présence de
longues banquettes suppléent bien utilement les anciens bancs
trop peu
nombreux et les marquages au sol permettent la pratique de
différents
sports lors des cours d'éducation physique.
Les deux cours de récréation de l'implantation
Renan complètement rénovées (Photos originales
Eric Walravens)
www.afblum.be,
dernière mise à jour de cette page le 29/09/2015 - webmaster